Lexique de la reliure

Les différentes parties d'un livre

  

Lexique de la reliure et métiers du livre

Basane

Nom fém. Peau de mouton lisse et souple, souvent peu résistante au frottement. Elle existe en teintes naturelles (claires), en teintes bigarrées, marbrées, racinées et en diverses couleurs.

Box

Nom masc. Peau de veau préparée selon un procédé particulier qui lui donne une apparence lisse, imperméable. Au XXème siècle, le box a souvent été utilisé pour recouvrir des reliures de luxe.

Bradel

Nom masc. Né du nom d’un relieur vivant sous la révolution. Ce genre d’ouvrage est généralement cousu sur rubans et endossé. Le procédé du Bradel permet en général une ouverture aisée, puisque les rubans de couture sont posés à l’extérieur du dos.

Cahiers

Ensemble de feuillets emboîtés les uns dans les autres

Chagrin

Nom masc. Cuir à petits grains apparents, réalisé avec de la peau de chèvre.

Chant

Tranche du carton.

Chasse

Partie de carton débordant du volume en tête, en queue et en gouttière.

Coiffe

Nom fém. Parties de la reliure se trouvant au sommet du dos (coiffe de tête) et à sa base (coiffe de queue).
Les coiffes sont des surfaces très fragiles . Elles exigent parfois des restaurations. De mauvaises manipulations des volumes sont la cause de ces situations : la coiffe de tête est trop souvent utilisée pour saisir l’ouvrage.

Collationnement

Vérification du bon ordre des pages après le débrochage et les réparations préliminaires

Comète

Tranchefile mécanique garnissant la tête et la queue d’un livre.

Contregarde

Nom fém. Garde collée sur le contreplat .

Contreplat

Nom masc. Face intérieure (par rapport au livre) du plat.

Corps d’ouvrage

Partie de la reliure réalisée depuis la couture jusqu’à la couvrure .

Couture sur ficelles

Couture dite aussi « à la grecque ». Il s’agit du procédé le plus courant pour les reliures en peau ou en toile, passées en carton.
La couture sur ficelles procure de la solidité mais elle a pour inconvénient de ne pas rendre l’ouverture du volume aisée (puisque la ficelle est dans le fond du cahier).

Couvrure

Opération consistant à revêtir le corps d’ouvrage de son enveloppe définitive en cuir, en toile ou en papier.

Demi toile

Livre recouvert de toile sur le dos  ainsi que sur 1/4 ou 1/5 du plat, et une bande ou des coins.

Demi reliure

Reliure où seul le dos du livre, une partie des plats (le long des charnières) ainsi que des bandes ou des coins sont en cuir. Exemple : demi chagrin à bandes.
En opposition, « plein cuir » signifie que la reliure est entièrement recouverte de cuir (exemple : plein maroquin).

Dos

Partie arrondie portant souvent le titre du livre.

Emboitage

Ouvrage à dos plat ou légèrement arrondi, parfois endossé. Les cartons et la carte à dos sont collés à plat sur le matériau de couvrure . On ménage un espace vide entre la carte et les cartons pour l’articulation. La couverture est ensuite collée au bloc livre par les gardes .

Endossure

Opération consistant à former les mors dans un étau.

Epair

Trame du papier. On peut facilement distinguer l’épair d’un papier en mettant ce dernier à contre-jour. La lumière passant au travers en révèle la trame.

Filigrane

Lorsqu’on positionne un papier face à la lumière, il est possible d’apercevoir un motif dans l’épair.Il peut représenter un symbole, une allégorie, un nom, des initiales, un motif (couronne, pot, coquille, grappe, aigle,etc.) Lorsque le papier est fabriqué artisanalement, cette ornementation est au départ un fil de laiton. Après la fabrication, le filigrane est constitué par une différence de densité de la feuille.

Gardes

Papier placé en début et en fin de volume. On distingue les gardes blanches intégrées avant la couture et les gardes couleurs collées après la couvrure .

Gouttière

Nom fém. Tranche du livre qui se trouve à l’opposé du dos de la reliure.

Grammage

Poids, en grammes, de la feuille de papier pour un mètre carré. A titre d’exemples, le papier à cigarettes a un grammage de 10 à 20 g/m², celui des cartes postales est de 250 g/m².

Maroquin

Nom masc. Cuir à gros grains utilisé pour les reliures de luxe. Il s’obtient à partir de peaux de chèvres.

Mors

Partie charnière le long du dos, ayant pour rôle d’assurer l’ouverture et la fermeture d’un ouvrage.

Mosaïque

Nom fém. Surface de cuir, en général amincie, collée ou incrustée sur une reliure. On peut désigner également, avec le mot « mosaïque », tout morceau de cuir aminci quand il n’est pas collé.

Nerfs

Protubérances sous forme de traits horizontaux sur le dos.

Papier marbré

Papier réalisé à la main et représentant des motifs très caractéristiques à la reliure. Ils représentent des peignes, des coquilles, des cailloutés, des veinés, des feuilles de chêne…

Papier vélin

Papier lisse dont l’apparence rappelle un peu le véritable vélin (une peau de couleur ivoire, lisse et de belle qualité). Les premières feuilles de papier vélin furent utilisées vers le milieu du XVIIIème siècle. On attribue la création de cette nouveauté papetière à l’imprimeur anglais John Baskerville.

Papier vergé

Le véritable papier vergé d’autrefois était réalisé artisanalement en utilisant des cuves et des formes. On remarque, en transparence, dans l’épair de la feuille de ce papier, les lignes de vergeures. Celles-ci correspondent aux vergeures métalliques de la forme utilisé par le papetier. Les papiers modernes, faits industriellement, sont en fait des velins imitant le papier vergé pour lui donné une connotation artisanale.

Parchemin

Nom masc. Matière de recouvrement utilisée en reliure. Elle peut provenir du mouton, de la chèvre ou d’un autre animal. Ces peaux ont servi jadis à réaliser les pages des manuscrits médiévaux. Les peaux d’animaux morts-nés conviennent pour les travaux de haute qualité, elles sont appelées des vélins.

Pièce de titre

Surface de mosaïque, en général rectangulaire, collée sur le dos d’une reliure. Elle sert de support à l’impression à chaud du titre en or, froid naturel ou artificiel, oeser.

Plaçure

Partie de la reliure réalisée depuis le débrochage jusqu’à la première mise en presse précédant la couture.

Plats

Ce sont les deux cartons dont sont constituées les couvertures.
Les reliures dites « à plats rapportés » sont en fait des reliures dont les plats sont gainés de manière indépendante au dos et rapportés à celui-ci par la suite.

Plein cuir

Livre entièrement recouvert de cuir (ex : plein chagrin)

Pleine toile

Livre entièrement recouvert de toile

Queue

Base du livre.

Recto

Devant d’un livre ou d’une page.

Reliure à la japonaise

Petite reliure dont la couture est apparente et la couverture soit souple soit rigide. La couture crée un motif plus ou moins compliqué. L’inconvénient de cette reliure reste l’ouverture puisqu’elle mange généralement entre 1,5 cm et 2,5 cm sur la couverture. Pour palier à ce problème, un montage sur onglets (bandes de papiers fins sur les cahiers et décalant d’autant ces derniers) peut être envisagé.

Reliure passée en cartons

C’est à cette catégorie qu’ appartiennent la plupart des reliures traditionnelles. Les supports de couture (ficelles ou rubans) débordent du dos et sont fixés aux plats du volume, en passant par des trous ou des fentes pratiqués dans les cartons.

Relon

Tissu doublé de papier servant couramment pour les reliures dites courantes.

Toile métis (ou toile registre)

Toile dont la trame est plus grossière que le relon, plus solide elle est utilisée pour les gros volumes notamment.

Tranchefile

Broderie étagée garnissant la tête et la queue du livre.

Verso

Arrière d’un livre ou d’une page.